
La manucure 2.0 défie les instituts traditionnels
Lauren Creecy, une Américaine récemment installée à Paris, croit au concept de la manucure cinq étoiles. Il y a trois mois, elle a ouvert Free Persephone, un vaste espace beauté à l’ambiance étonnante de maison de vacances en Nouvelle-Angleterre, situé près du Bon Marché à Paris (66 boulevard Raspail, 6ᵉ arrondissement). On se fait poser du vernis sur une grande table en bois, avant de – pourquoi pas ? – passer au salon de thé attenant pour déguster quelque chose. Chez elle, une manucure peut coûter jusqu’à 72 euros, un tarif qui inclut un massage du dos et des épaules. « Les clientes reviennent, elles apprécient l’expérience, la qualité naturelle des vernis », souligne la jeune entrepreneure, qui travaille avec les vernis Priti NYC, certifiés vegan (non toxiques, non testés sur les animaux, etc.). « Mais on est encore loin du paysage américain où l’on trouve un bar à ongles à chaque coin de rue. »
Cependant, il ne faut pas idéaliser le marché outre-Atlantique et son accessibilité. En mai 2015, le New York Times a publié un article intitulé « The Price of Nails », révélant les conditions de travail épouvantables de nombreuses manucures. Fixer un prix n’est pas qu’une question d’esthétique, c’est aussi une question d’éthique.
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